Il arrive parfois que, lorsque l’on joue du saxophone ou de la clarinette de façon régulière et sur une durée prolongée, on ait du mal à en jouer tous les jours, pendant des périodes longues, soutenues. On peut être amené à le laisser là, posé sur son support ou rangé dans sa housse, bien lustré, brillant, sans trouver l’envie de le toucher, de le porter à ses lèvres, d’en jouer. Il arrive aussi qu’on se décourage quand il est trop difficile - ou trop long - d’apprendre un morceau ou de répéter tout un concert, qu’on se démotive, en somme.
Comment faire pour trouver la motivation pour jouer du saxophone ou de la clarinette quand ce n’est pas une pulsion presque insoupçonnée qui nous y conduit ? Comment, dans la durée, garder cette envie de faire de la musique ?
La motivation, c’est quoi ?
La motivation est un terme complexe à définir. Les philosophes antiques s’y sont intéressés, suivis beaucoup plus tard par des psychologues et des chercheurs en optimisation de l’organisation du travail. On en a convenu que c’est une force qui nous anime mais qu’il faut aussi la nourrir, en se donnant des objectifs, en maintenant un équilibre dans notre vie entre tous nos besoins et toutes nos envies.
Si le saxophone et la clarinette sont une de nos passions, que les maîtriser est un de nos objectifs et que l’envie d’en jouer se rapproche parfois d’un besoin physique, c’est qu’ils font partie des choses pour lesquelles il est plus facile de se motiver ; mais une passion, aussi forte soit-elle, peut se perdre, se déliter, passer au deuxième plan des priorités que l’on se fixe. Il devient alors compliqué de l’entretenir.
Garder un équilibre entre ce qui nous anime et ce qui nous fait vivre n’a jamais été facile. Il faut donc trouver des moyens de retrouver ou de garder sa motivation, ça tombe bien, nous avons plusieurs conseils à partager avec vous pour y arriver !
L’environnement, c’est important
Il est essentiel de se sentir bien là où l’on est pour jouer comme il faut. Que ce soit dans son salon, sur sa terrasse ou dans un parc, il faut être à l’aise, bien reposé, et surtout bien installé. Un environnement de travail sain, propre et rangé, bien éclairé et aéré permet de se concentrer de façon optimale sur la pratique du saxophone et de la clarinette.
Si vous jouez chez vous, faites en sorte d’avoir de la place, une belle lumière (naturelle ou non), prenez le temps de vous détendre, et lancez-vous ! Ajustez les paramètres de votre lieu de travail en fonction de ce que vous aimez, de ce qui vous correspond. Demandez-vous si vous préférez être seul dans une pièce ou avec d’autres personnes, essayez plusieurs endroits et plusieurs dispositions. Pensez aussi à faire des pauses régulièrement et à bien vous hydrater. Faites attention à la fatigue auditive, si vous jouez longtemps à haut volume.
En parlant de volume : si vous vivez en appartement, vos voisins apprécieront sûrement des pauses régulières, et vous pourrez vous entraîner à jouer piano pour ne pas trop les déranger !
Votre état d’esprit est tout aussi important, et il est possible de “l’aménager” lui aussi, en se donnant des objectifs à court, moyen et long terme. Un objectif sur le moyen terme pourrait être de savoir jouer toute une composition et un objectif sur le long terme pourrait être d’intégrer un groupe. À vous de décider quelle direction vous voulez prendre et jusqu’où vous voulez aller !
Jouer seul ou à plusieurs ?
Chacun sa façon de voir les choses, d’entendre la musique, de l’imaginer. Certes, s’entraîner seul permet de faire des erreurs sans avoir à faire face au jugement (souvent présupposé) des autres, mais les retours et les critiques, positives ou négatives, sont essentiels au progrès. Et encore plus quand on parle de musique.
Certains aiment faire de la musique au chaud dans leur salon, d’autres préfèrent retrouver leurs amis ou collègues dans un café ou un bar pour s’y produire. En général, il est plus agréable de faire de la musique quand on peut laisser rebondir ses idées sur celles des autres. Se réapproprier un thème et le faire évoluer, le faire passer d’un instrument à l’autre puis le jouer tous ensemble, l’entendre prendre différentes formes ; là est tout le plaisir de jouer à plusieurs.
Il est important de savoir apprécier ce que l’on produit, mais créer une osmose avec d’autres artistes est un sentiment incomparable à d’autres. Ce qui fait la beauté de la musique, c’est quand on la partage, quand on sent que quelqu’un vibre avec nous.
D’ailleurs, pour celles et ceux qui aimeraient avoir des retours sur leur musique, les groupes Facebook Saxophone en France et Clarinette vous permettront de recevoir des conseils de pairs saxophonistes et clarinettistes, afin de progresser et de partager votre passion.
Quand on aime on ne compte pas… et il faut savoir varier les plaisirs !
Lorsque la motivation nous manque, c’est un peu la panique. Mais quand elle est là, le temps passe si vite que l’on ne le perçoit presque plus. Si on fait fi du temps passé à jouer lorsqu’on en a vraiment envie, il faut aussi se laisser du temps pour que la motivation revienne. Il faut arriver à ne pas s’accabler lorsque la motivation peine à revenir, se laisser le temps de faire autre chose.
Si on n’arrive pas à jouer du saxophone ou de la clarinette, peut-être qu’aller voir quelqu’un en jouer nous aidera à nous remotiver. Et cela fonctionne aussi dans l’autre sens : quand on sent que la motivation est là, que l’envie de jouer se fait sentir, il faut saisir l’occasion, et y aller à fond. Poser sa montre, son téléphone, prendre son saxo, sa clarinette, et jouer jusqu’à plus soif. Savoir trouver et choisir les moments optimaux pour jouer, c’est aussi savoir identifier les moments de repos nécessaires pour être le plus efficace possible ensuite.
Il est essentiel de varier les activités, comme on varie ses repas ou ses sorties. Laisser de la place à d’autres loisirs, aux études ou au travail, aux temps calmes et à nos proches. Peut-être même qu’une simple promenade, un temps de lecture, du temps passé avec des amis pourraient nous permettre de refaire le plein d’énergie et de retrouver l’envie de jouer au moment venu.
Où que l’on soit, et quoi que l’on fasse, notre cerveau et notre corps ont besoin de varier les plaisirs, d’alterner entre période de pleine activité et période de repos.
Les conseils des professionnels
Pour conclure, Syos aimerait vous proposer des conseils de son équipe, à travers une liste qui est, bien évidemment, non exhaustive.
Ce qui revient en premier est l’écoute ; celle d’autres saxophonistes ou clarinettistes comme nous l’avons évoqué précédemment, mais aussi d’autres instruments, pour s’inspirer et trouver l’envie de jouer. Il est aussi efficace de relever un solo que l’on adore, qui nous parle (dans un style différent de celui dont on a l’habitude parfois, pour sortir de sa zone de confort et découvrir des choses nouvelles), ou même de reprendre des morceaux que l’on maîtrise déjà et qui nous évoquent des souvenirs. Jouer tous les jours, même si c’est pour cinq minutes afin de créer une habitude et laisser son saxophone ou sa clarinette sur son stand plutôt que dans sa housse. S’enregistrer, se filmer ou faire son propre arrangement aide aussi à se rendre compte soi-même des points à aborder et à perfectionner. Une autre technique efficace pour rester motivé consiste à se fixer des contraintes, par exemple de ne jouer que des croches ou des longues notes, ou de rester une octave en dessous.
Et vous, comment faites-vous pour rester motivés ? N'hésitez pas à nous donner tous vos conseils en commentaires !
Au-delà de ces conseils professionnels, nous avons publié sur notre blog des exercices à faire pour s’entraîner :
Nous sommes certains que plus il est facile de jouer, plus il est facile de se motiver ; et les becs Syos permettent une facilité de jeu difficilement comparable avec d'autres becs. Nos clients nous font régulièrement part de leur avis quant à la façon dont nos becs ont affecté leur manière de jouer, en voici deux extraits :
Nick Pilgrim - "[...] Ce qui ressort est que les becs Syos permettent au musicien d'avoir bien plus de contrôle ; pour les étudiants et les amateurs, cela veut dire qu'il est agréable de jouer et que l'on gagne en confiance... Donc on joue plus et on devient meilleur ! C'est fantastique."
Stephen McKenzie - "Le bec fonctionne très bien, sa tonalité est incroyable et il me permet d'accéder facilement aux notes basses. Sa facilité de jeu me donne envie de jouer davantage encore, et c'est vraiment là son plus gros atout. Quand un bec vous donne ENVIE de jouer, vous progressez encore plus rapidement parce que vous jouez plus et vous vous amusez en progressant. J'adore, j'adore, j'adore, mon nouveau bec ! [...]"