Live From Emmet’s Place: A 21st-century take on a Harlem tradition

Live From Emmet’s Place : Une tradition de Harlem réinventée au XXIe siècle

Quand les scènes de jazz se sont tues, Emmet Cohen a ouvert son salon. Live From Emmet’s Place est devenu la rent party numérique qui a permis à la musique de continuer à vivre.

Syos chez Jimmy Kimmel En train de lire Live From Emmet’s Place : Une tradition de Harlem réinventée au XXIe siècle 5 minutes Suivant Des paquebots aux pubs UNIQLO : 6 moments clés dans l’histoire du jazz au Japon

La Prohibition a vu naître les speakeasies et, avec eux, le jazz club moderne. Les musicien·ne·s y jouaient jusqu’au bout de la nuit dans des salles enfumées, souvent mal payés. Et pourtant, ce contexte a forgé le caractère du jazz, sa ténacité, et permis à de nouvelles générations de l’écouter et de le faire évoluer. Un siècle plus tard, la pandémie a provoqué une ironie similaire. Les concerts annulés du jour au lendemain, Emmet Cohen a transformé son appartement de Harlem en livestream hebdomadaire. Cette fois, les musicien·ne·s étaient justement rémunérés, et personne ne risquait de voir débarquer la mafia à la porte.

Au départ, c’était un iPhone, quelques lampes, et un trio. Très vite, c’est devenu une vraie communauté. Huit invité·e·s maximum pouvaient s’entasser dans ce cinq-pièces au cinquième étage sans ascenseur, pendant que des milliers de personnes se connectaient chaque lundi soir. Cinq ans et demi plus tard, avec 137 épisodes au compteur, Live From Emmet’s Place est devenu le concert de jazz régulier le plus regardé de ce format. Avec une qualité sonore irréprochable et une réalisation multi-caméras. Le dernier épisode, qui réunissait notamment les artistes Syos Patrick Bartley et Tivon Pennicott, a marqué la fin d’une époque. Vous pouvez le revoir ou l’écouter ici, pendant que nous revenons sur ce projet devenu exceptionnel :

Le concept de Emmet’s Place s’inspire directement des rent parties nées à Harlem dans les années 1920. À cette époque, face à des loyers plus élevés et des salaires plus bas que leurs voisins blancs, les locataires noirs vidaient leur salon, engageaient un groupe, et faisaient payer une petite entrée pour pouvoir boucler le mois. Ces soirées sont devenues à la fois des bouées de sauvetage et des laboratoires d’invention musicale : le stride, le swing, et tout un langage qui a façonné les débuts du jazz.

Cohen a rendu hommage à cette tradition. Mais cette fois, le salon était en ligne, et ouvert à bien plus de monde qu’aucun appartement de Harlem n’aurait pu accueillir. Dans plusieurs interviews, Emmet Cohen a expliqué que si connaître l’histoire est essentiel, l’excès de révérence peut figer la musique. Emmet’s Place respectait les racines tout en les faisant vivre dans un contexte résolument actuel, où les espaces numériques font partie intégrante du quotidien des musicien·ne·s.

Avec Patrick Bartley et son bec Syos

Le parcours de Cohen explique aussi la magie du projet. Enfant prodige, diplômé du Manhattan School of Music, il a joué avec Christian McBride, Joe Lovano ou Jimmy Cobb, et a même rencontré Barack Obama après avoir terminé troisième dans un concours national de jazz. Début 2020, son trio avait une année entière de concerts prévus, dont une date au Jazz at Lincoln Center avec Freddy Cole. Tout a été annulé en un instant. Pédagogue passionné, Cohen donne régulièrement des masterclasses et conférences à travers le monde. Entouré de Russell Hall à la basse et Kyle Poole à la batterie, il est devenu une figure centrale de la scène jazz new-yorkaise.

Le grand Benny Golson racontait qu’il lui arrivait de rester dehors, à Philadelphie, avec John Coltrane, juste pour écouter Charlie Parker jouer cinq sets de 45 minutes, de 22h à 2h du matin. Ce genre d’immersion quotidienne a formé des générations entières de musicien·ne·s.

Emmet’s Place portait exactement ce même esprit. Les sessions de deux heures n’étaient pas rares, pleines de standards, de compositions originales, de shout choruses et de vannes complices. Les habitués comme les artistes Syos Patrick Bartley et Tivon Pennicott donnaient le ton. La musique respirait, s’étirait, transmettait. Les chats en direct regorgeaient de noms de morceaux, de timecodes, de musicien·ne·s en train de tout transcrire en temps réel. Qui sait, peut-être que le ou la prochain·e Coltrane regardait depuis son ordi portable.


 La preuve par les commentaires

Jetez un œil aux commentaires du dernier épisode, et cinq thèmes dominent :

  1. Beaucoup de remerciements et un sentiment de fin d’une époque
  2. Des témoignages forts sur l’impact personnel, de la survie en pleine pandémie à l’inspiration de carrière
  3. Des questions sur la suite… et des espoirs pour une version 2.0
  4. Des listes de morceaux et des timecodes précis
  5. Des hommages à l’équipe technique pour le son et les images

En les lisant, on comprend à quel point cette série a compté. Chez Syos, on partage cette gratitude. De passionné·e·s à passionné·e·s.


Chez Syos, nous respectons les racines et les contextes qui ont façonné cette musique tout en faisant évoluer les outils pour qu’ils répondent aux besoins d’aujourd’hui. Chaque bec est fabriqué par impression 3D avancée, avec des matériaux certifiés FDA, et un design acoustique précis pour répondre aux standards de performance actuels.

Le résultat ? Un son qui rend hommage au passé tout en regardant vers l’avenir. Expressif, personnel, et facile à jouer.

Nos becs existent dans une large gamme de couleurs, pour refléter l’énergie, la joie et la personnalité propre à chaque musicien·ne.

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